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Rupture Conventionnelle Collective chez ROQUETTE



Alors que l’année 2020 a été l’une des meilleures années du groupe ROQUETTE, que les premiers mois de 2021 sont au rendez-vous en terme de production et de résultat, après avoir :

• Externalisé le poste de garde • Subi le PPS en 2015 avec le départ d’environ 300 salarié.e.s • Voulu mettre en place un PSE l’année dernière pour les services de la Finance et du Customer Care qui a entrainé des suppressions de poste à l’étranger. • Restructuré de nombreux secteurs et supprimé de nombreux postes • Fermé des ateliers (SP et H2 à Lestrem, RCR à Vecquemont etc…) • Supprimé des postes de saisonniers (Vecquemont) • Fermé l’usine de CORBY en Angleterre fin décembre entrainant le licenciement de plus de 100 salarié.e.s anglais. • Annoncé la semaine dernière la délocalisation en Pologne d’une partie du travail du Customer Care • Présenté en CSE l’externalisation du service informatique • Reçu de nombreuses demandes de renforts de la part des organisations syndicales pour soulager les salarié.e.s qui font face à une charge de travail trop lourde engendrant mal être et troubles psychosociaux à tout va… La Direction annonce ce mardi 4 mai sa volonté d’inclure une RUPTURE CONVENTIONNELLE COLLECTIVE dans le cadre de la négociation sur la GEPP. Pour rappel, cette négociation est en cours depuis de très longs mois. Les organisations syndicales avaient clairement demandé à la Direction d’afficher sa volonté sur la véritable finalité de cet accord. Autrement dit que cet accord ne soit pas un prétexte à la suppression de nos emplois mais qu’il permette de maintenir l’employabilité des salarié.e.s dans l’entreprise (cela est d’ailleurs bien précisé dans le préambule provisoire de l’accord).


La Direction veut « sortir « environ 200 salarié.e.s dans les deux ans qui viennent (incluant les départs en retraite naturellement prévus). Ces départs seront à priori « volontaires » et devraient permettre à l’entreprise d’être plus compétitive. La Direction veut aussi inclure dans l’accord GEPP une mesure d’âge pour permettre aux salarié.e.s d’aménager leur fin de carrière (soit passer à 80 % sur les 3 dernières années soit à 50 % la dernière année). Pour la CFDT, la précipitation de la Direction à négocier une RCC est troublante.. Ajouter une RCC dans la négociation de la GEPP s’apparente à une prise d’otages des salarié.e.s.


Pour la CFDT, la Direction prend pour excuse la productivité afin de faire payer aux salarié.e.s français son INCAPACITE à maitriser les budgets pour des projets comme PORTAGE au CANADA et SYMPHONY dont les coûts initiaux ont plus que doublé (plusieurs centaines de Millions d’euro en plus) !!! Pour la première fois, depuis de nombreuses années, ROQUETTE a d’ailleurs en 2020 dépensé plus qu’il n’a gagné à cause de ces projets alors que l’année a été excellente au niveau des résultats (article de la Voix du Nord du 8 avril 2021 sur la trésorerie négative et les dividendes des actionnaires ; celui-ci a bizarrement disparu dans les heures qui ont suivi sa publication). En 2021, nous allons payer le FIASCO suisse (plusieurs dizaines de M€) qui a été incapable d’anticiper la hausse des matières premières.


Pour la CFDT, il est temps que nos dirigeants reprennent leurs esprits et qu’ils se rendent compte du travail qui est effectué par les salarié.e.s. Cette désastreuse politique de fermeture d’usine, de licenciements et de suppressions de poste ne peut plus durer et elle ne permettra pas de faire prospérer l’entreprise dans les prochaines années contrairement à une gestion saine, à une vraie politique de R&D, à des projets bien maitrisés dès le départ et à une vrai qualité de vie au travail qui seraient beaucoup plus rentables pour l’entreprise.




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