La Direction est focalisée sur le contrôle de la masse salariale, elle ne s’engage plus sur l’avenir. Les salaires ne sont plus fixés en fonction de la contribution des cadres et de leurs équipes mais de la rentabilité attendue, toujours plus élevée, et du pilotage financier, toujours plus strict.
Il n’y a plus d’augmentation collective, il n’y a même plus de maintien de l’INSEE. Les variables et primes sont aléatoires. L’entretien annuel est souvent décevant : difficile d’y parler moyens pour atteindre les objectifs fixés, difficile d’y parler rémunération comme juste reconnaissance des efforts accomplis.
Dans le même temps, Roquette veut conserver les meilleurs et ne pas désespérer les équipes. La Direction élargit la palette des formes de rétribution… Des mesures séduisantes pour les salariés, mais qui ne constituent pas pour autant une véritable politique salariale.
La CFDT a toujours demandé des augmentations collectives et a toujours été opposée à la politique salariale cadre instaurée en 2016.
Pour la CFDT, la négociation annuelle obligatoire qui aura lieu en janvier doit redonner de l’espoir aux nombreux cadres qui n’ont même plus la garantie du pouvoir d’achat même en cas d’atteinte des objectifs.
Comment voulez-vous être motivé lorsque vous savez en début d’année que vous subirez l’inflation car vous êtes en haut ou hors bande de votre grade ?
La Direction doit revoir sa politique salariale et doit arrêter sa politique du 80/20. 20% des cadres profitent au maximum de l’enveloppe pendant que 80% sont marginalisés, oubliés voir dénigrés.
Les cadres ont tout à gagner d’une meilleure régulation des augmentations salariales et d’une plus grande transparence des règles du jeu.
À l’heure où l’on parle de partage de la valeur ajoutée, la CFDT estime que la valorisation du travail bien fait doit l’emporter sur la recherche effrénée de rentabilité du capital à court terme. Une politique salariale cohérente et solide est nécessaire. Des augmentations collectives pour couvrir l’inflation et des augmentations individuelles dont les critères et les règles d’attribution sont négociés pour plus de transparence et pas à la tête du client.
Le saviez vous:
•En 1988, chez Roquette, le salaire moyen France des cadres était 2,81 fois plus élevé que celui des OETAM.
•En 2020: le salaire moyen France des cadres était 1,69 fois plus élevé que celui des OETAM.
Par sites: La Madeleine:2,38; Lestrem:1,57; Beinheim:1,10; Vecquemont:1,57; Vic-sur-Aisne:1,15
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Vos élus CFDT ont demandé à la Direction de fournir la hiérarchie des rémunérations de l’année 2020 à aujourd’hui afin de mesurer l’impact de l’inflation au cours de cette période.
Suite à l’explosion des rémunérations et de la masse salariale du site de La Madeleine en 2023, il est nécessaire que la Direction n’en tienne pas compte dans ce calcul.
Nous travaillons toutes et tous pour la même entreprise. La CFDT défend tous les salariés et aucune catégorie socio- professionnelle ne doit être laissée de côté.
POUR LA CFDT LE COÛT DE LA VIE DOIT ÊTRE INDEPENDANT DE LA PERFORMANCE
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