Agir pour un meilleur équilibre pour les hommes et pour les femmes
La répartition sexuée des emplois perdure encore aujourd’hui.
Cette disparité́ qui a des conséquences sur toute la carrière trouve son origine, entre autres, dans le choix des filières de formation, mais aussi dans une vision masculine attachée : disponibilité́, mobilité́, présentéisme, etc.
Nous pensons à la CFDT qu’un accès égal aux emplois les plus prometteurs ne sera pas possible si les inégalités de partage des tâches extra- professionnelles persistent. Un des leviers de changement dans les représentations repose sur la participation des hommes aux tâches familiales. 80% des tâches domestiques continuent d’être assurées par les femmes.
Dans l’ensemble, ce sont très majoritairement les femmes qui prennent (ou subissent) un temps partiel pour s’occuper des taches éducatives et familiales. Que l’on soit un Homme ou une Femme: le temps partiel rime avec salaire réduit, une mise entre parenthèse de l’évolution professionnelle et une charge de travail qui est souvent maintenue. Cela n’est pas acceptable.
L’autre levier est donc une organisation du travail favorable à la parentalité́ et par là même favorable à tous et toutes.
L’accès pour toutes et tous à tous les métiers
Quoique plus diplômées que les hommes, les femmes occupent en moyenne des emplois moins qualifiés, plus précaires et plus souvent à temps partiel et moins bien rémunères qu’eux. Une des raisons de ces écarts est à chercher du coté́ du manque de mixité́ de certaines professions : seuls 17% des métiers sont mixtes (une profession est considérée comme mixte, lorsque la part de chacun des genres est comprise entre 40 et 60% de ses effectifs). Sur 87 familles professionnelles, seules 13 sont mixtes.
La situation est un peu plus équilibrée au niveau des cadres où les femmes occupent 35% des postes (en progression continue) – elle ne l’est plus lorsque l’on regarde les filières et les parcours de carrière (n’hésitez pas à pousser les murs et à vous orienter différemment).
L’égalité́ professionnelle, un enjeu d’égalité́ pour tous
Combattre les inégalités entre les sexes passe par une transformation de la situation des femmes sans s’aligner sur le modèle masculin dominant. Le sexe masculin qui ne compte pas ses heures est un frein à la carrière des femmes qui aujourd’hui portent seules le risque parentalité́. Il faut du temps pour tous et un équilibre de vie favorable.
L’accès pour les femmes à tous les niveaux de responsabilité
Le « plafond de verre » symbolise le difficile accès des femmes aux postes de responsabilité, et fait partie intégrante des leviers à actionner pour parvenir à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Il faut retravailler sur les procédures d’évaluation et de promotion pour faire reconnaître les compétences, et aller au-delà des disponibilités réelles ou supposées, et, à titre individuel, faire accompagner. Le plafond de verre ne se brisera pas par autorégulation des acteurs dans les entreprises mais devra être imposé soit par un accord d’entreprise, soit au niveau législatif par des quotas assortis de sanctions.
La CFDT a fait bouger les lignes ces dernières années en obtenant des avancées sur les jours de congé et sur la rémunération lors de la négociation de l’accord égalité-pro et des négociations annuelles obligatoires.
Il reste malgré tout énormément de travail à faire :
•Les femmes doivent pouvoir prétendre à une évolution de carrière identique à celle des hommes.
•Les conditions de travail en production doivent aussi évoluer avec la mise en place de vestiaires pour les femmes dans tous les bâtiments et notamment en production.
•Le temps partiel ne doit pas être un frein à la reconnaissance du travail.
À la CFDT ROQUETTE, les femmes ne sont pas là pour faire de la figuration et elles tiennent des postes à responsabilités que ce soit dans le syndicat (Déléguée syndicale, déléguée syndicale adjointe centrale) ou dans le CSE (Secrétaire du CSE et CSEC, responsable adjointe des ASC, membre de la CSSCT) et représentante des salarié.e.s au conseil d’administration
L’importance d’un syndicat majoritaire, vraie force de proposition et d’opposition
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